17 km total 1103,8 km

Il a plu des cordes cette nuit mais qu'importe

Tous les matins nous prenons le chemin
Tous les matins nous allons plus loin
Jour après jour la route nous appelle
C'est la voie de Compostelle

Ultreia Ultreia
Et sus eia Deus adjuva nos
(Va plus loin, va plus haut, Dieu aide nous

Chant des pèlerins, 1er couplet, et refrain la suite et l'air dès notre retour

Allez, encore 500 km et Santiago ne sera pas loin
Nous prenons une petite route pour sortir de Granon elle nous entraîne à travers les champs de céréales,

et nous entrons en castille.

A un endroit, sous l'effet de la grande quantite d'eau, la route s'est affaissée sur au moins 100 m faisant d'énormes crevasses, mais cela ne nous empêche pas de passer. Cette route devient chemin de cailloux plutôt agréable, large et paralléle à la N 120, nous le suivons pendant 12 km environ, le bruit de la circulation toute proche de la nationale ne nous dérange pas, la tête emprisonnée dans les capuches de ponchos, presque boules Quiés. Ce chemin aussi a souffert des crues, il est souvent défoncé. Par contre , contrairement à hier où nous avons eu froid, aujourd'hui l'air est très lourd et humide, pourtant, nous ne sommes pas sous les tropiques,`pas très agréable, et toujours les champs de céréales à gauche et à droite.
13 H nous arrivons à Belorado,

le clocher de l'église Santa Maria croule sous les nids de cigognes, elles sont bien une dizaine, certaines nourrissent les petits; La traversée du village est compliquée, tout est en travaux, routes trottoirs, très vite, nous trouvons notre gîte où nous attendent Denis, Oscar et Guy, et Hélène
Après avoir posé nos sacs, l'urgence c'est le casse croute, Denis nous offre olives à la pâte d'anchois et un verre de rouge de la Rioja, nous passons un bon moment, une Vichyssoise arrive à notre table, le monde est petit
Une info circule, grève de camions, frontière bloquée, info ou intox, nous sommes déconnectés.
Le dîner sera partagé avec un jeune couple polonais qui fait le chemin à vélo.