Chemin vers St-Jacques de Compostelle

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lundi 30 juin 2008

Hospital de Condesa - Triacastela 72e etape

17,5 km total 1546,9 km

Très jolie étape, après avoir longé un peu la route, mais sur le sentier, nous traversons Padorneo, puis montée vers le col de l'Alto do Poio (1337 m), ça grimpe dur mais nos mollets sont fermes, et c'est très agréable, le soleil est moins brûlant en Galice.
Traversée de villages typiques de montagne, Fonfria, Filloval.., dont les rues semblent seulement empruntées par les vaches, il faut regarder un peu où nous posons les pieds, le terrain risque d'être glissant.
A Fonfria, une vieille dame nous attend avec une assiette de crêpes, appréciées à 10 h, une petite pièce de monnaie lui fait plaisir, un peu plus loin, c'est un homme qui épluche des bâtons de pèlerin, des vrais, sculptés pour certains, mais hélas pour lui, nous sommes équipés et ne voulons pas nous surcharger pour une semaine, ils sont pourtant bien jolis.

Chapelle de San Pedro à Biduedo

La brume n'est pas loin car elle recouvre les vallées environnantes.
A Filloval, des barquettes de framboises nous sont proposées.

13 h, nous arrivons à Triacastela, le gîte est spacieux et bien équipé. (pour la 1ere fois, nous voyons les espagnoles accoster le pèlerin, piéton ou cycliste pour lui proposer un lit).

Pic-nic, repos et messe à 19 h suivie de la bénédiction des pèlerins,. Le prêtre a beaucoup d'humour, pourtant nous ne comprenons pas toujours l'espagnol, mais il nous fait comprendre qu'il fait très chaud, que nous sommes fatigués, et que nous devons rester assis. Belle cérémonie où la prière des pèlerins est dite par un représentant des 8 pays différents.

Le blog, proie des spammeurs...

Chers Annie et Jean-Marc, Chers visiteurs, bonjour à tous,

Le temps de l'innocence paisible est terminée... le blog a finalement été repéré par des spammeurs qui automatisent son remplissage par des commentaires de pub merdique... je suis en train d'y remédier, mais en attendant :
1 - j'ai du bloquer temporairement l'ajout de commentaires (mais Annie et Jean-Marc peuvent continuer à écrire) pour stopper le flux.
2 - j'ai supprimé les 2700-et-quelques spam qui étaient venus polluer les commentaires du blog en moins de 24h00...
3 - J'ai ajouté des filtres anti-spam et j'espère que le médicament ne sera pas trop pénible, ni même pire à supporter que la maladie elle-même... Svp, lorsque vous écrivez un commentaire, gardez-en une copie sur votre ordinateur (copiez-collez le dans NotePad ou équivalent) et si vous voyez qu'après 24h00 il ne s'affiche toujours pas dans le blog, faites-moi prévenir.
Cordialement, le webmestre (Luc)

dimanche 29 juin 2008

Vega de Vacarce - Hospital de condesa 71e etape

20,1 km total 1529,4 km

Aujourd'hui c'est la montée vers El Cebreiro, nous empruntons une petite route où nous ne rencontrons aucune voiture, très ombragée, il y fait même frais ce matin, nous traversons de jolis villages de montagne, très typiques. Les choses sérieuses commencent lorsque nous abordons

le sentier bordé de genêts et de bruyères, nous sommes entourés de montagnes où se mêlent châtaigniers et pins.

Des paysages à couper le souffle sur presques 360°.
Sur le sentier nous trouvons

la borne kilométrique du compte à rebours, Santiago à 152,5 km, nous en trouverons une tous les 500m,

puis la borne séparant la Castille de la Galice, photo des pèrégrinos obligatoire.

11 h, arrivée au sommet du Cebreiro.

Visite du village où nous achetons des cerises, des vendeurs sont installés à tous les coins de rue. Nous dénichons un coin sympa pour le pic nic, nous sommes encore tous les 5.
Mais voilà que M. Brouillard, non invité, se pointe et l'air fraîchit très vite. Peu importe, il suffit de s'encapuchonner un peu et ça va, l'appétit n'est pas coupé.
On reprend le chemin, au col San Roque,

photo de la grande statue de métal d'un pèrégrinos courbé par le vent, plus que 5 km et c'est l'arrivée au gîte dans un minuscule village de montagne, superbe vue. Que du bonheur, le gîte un peu moins mais ça ira...

samedi 28 juin 2008

Cacabelos - Vega de Valcarce - 70e étape

28,1 km total 1509,3 km


Après un dernier coucou aux cigognes nichées au dessus de l'église près du gîte, nous prenons la route pour 2 km, avant d'emprunter un petit chemin

à travers les vignes, sauvage mais tellement beau, un ciel bleu intense, du soleil pas trop brûlant encore, un peu d'air frais, que dire...que du bonheur.
Nous cheminons avec André et Michelle , qui sont de très agréables compagnons de chemin, encore 2 avec qui nous nous sommes reconnus.

Ensemble nous traverserons Villafranca del Bierzo et nous pourrons admirer son chateau et ses églises.
A l'heure de la pause déjeuner, alors que nous traversons Trabadelo, une vieille dame espagnole nous dit bonjour en français, elle est très heureuse de pouvoir parler avec nous, nous passons un bon moment avec Amelia, qui n'a pas vu tomber la pluie ici depuis le mois de fevrier, pas bon pour son jardin, qu'il ne faut surtout pas marcher sous la grosse chaleur et nous conseille d'aller nous reposer au gîte un moment avant de repartir, pas avant 5 h, et surtout, prenez l'eau à la fontaine, elle est bonne elle vient de la montagne...
Nous ferons donc notre pic-nic ici, confortablement installés sous les parasols et reprendrons la route sous le soleil.
Arrivée au gîte à 16h30, il est frais c'est super,

et la cuisine est ouverte sur le paysage.

vendredi 27 juin 2008

Molinaseca - Cacabelos - 69e étape

26,6 Km total 1481,2 Km

Nous partons tôt, il fait vraiment très frais mais tant mieux.

Nous pouvons admirer les cigognes qui ont niché sur les poteaux de la ligne électrique.
Au 1er village nous retrouvons nos 3 compagnons de chemin et nous allons cheminer presque l'étape avec Michelle et André.

Pontferrada, avec son chateau des templiers est une jolie ville dont nous faisons un tour, traversons des parcs, mais aussi beaucoup de goudron, moins poétique, rien à voir avec l'étape de la veille, nous traversons des petites zones de culture maraîchère.

Rue principale de Camponaraya que nous traversons.
Arrivée à Cacabelos qu'il nous faudra traverser pour rejoindre le Gîte et qui semble n'en pas finir, mais c'est souvent le cas en fin d'étape, nous en profitons pour repérer les commerces : tienda, panaderia ou pelluqueira, Michelle veut se faire une beauté.....Traversée du pont et juste derrière l'église,

le gîte municipal, super grand, tout neuf, fonctionnel avec de petites habitations à 2 lits, une cour immence carrelée, de grands bancs de pierre invitent à la détente...

Le soir, nous allons dîner tous les 5, Pedro, pèlerin cycliste madrilène nous a recommandé une bonne table pour manger du poulpe, alors pas d'hésitation, André offre le vin blanc, est-ce la raison mais nous allons bien rigoler... de grands fous rires on ne sait même pas pourquoi, mais c'est bon, nous rentrons il fait encore 29 degrés à 22 h30.

jeudi 26 juin 2008

Rabanal del Camino - Molinaseca - 68e étape

27,3 Km total 1454,6 Km

Une des plus belles étapes de notre pèlerinage. Dès la sortie du village nous prenons

un sentier de chèvres à travers des landes de genêts, pâturages, nous rencontrons même un troupeau de vaches, rare ici.
Traversée de FONCEBADON,vieux village de montagne, un gîte y est installé dans l'église, le chemin monte à travers les genêts jaunes, la bruyère rose, le jardinier est bon ici, il a bien réussi sa rocaille,

puis montée à la Cruz de Ferro, 1490 m,petite croix fichée au bout d'une perche de 5 m, plantée dans un cairn, la tradition veut que le pèlerin y apporte sa pierre, mais en fait toutes sortes d'objets sont déposés : chaussure, foulard, chaussette, chapelet, petits mots écrits sur un caillou, c'est très émouvant et beaucoup d'yeux sont embués.
Traversée de MANJARIN dont il ne reste que 2 bergeries dont l'une est un gîte refuge de montagne,

puis El Acebo, joli village aux toits d'ardoise, ses escaliers extérieurs, bel endroit où nous achetons et faisons le pic nic, re-départ pour 12 km sous le soleil, allez on ne va pas se plaindre, il ne pleut plus,

nous passons sous des châtaigniers, et vu le diamètre de leur tronc ils ont dû voir passer des générations de pèlerins.

Nous atteignons Molinaseca sans nous rendre compte du temps passé, le gîte est à la sortie de ville, très frais, ancienne église transformée, tout le rez de chaussée est en ardoise, le dortoir à l'étage, c'est marrant comme architecture. Dîner en ville pendant le match Espagne Russie, nous n'avons pas besoin de voir la télé pour connaitre les buts marqués, ambiance Espagna

mercredi 25 juin 2008

Astorga - Rabanal del Camino - 67e étape

21,4 km total 1427,3 km

Astorga est calme et vite traversée, Nous prenons le chemin qui, en fait, est une belle piste à travers landes et garrigues,

de grands bosquets de genêts voisinent avec d'énormes touffes de lavande sauvage d'un beau violet foncé,

plusieurs villageois nous proposent bâtons, coquilles, gourdes. nous arrivons à 1157 m d'altitude et le soleil est bon, nous traversons une forêt de chênes dans laquelle nous retrouvons la bruyère rose, arrivée au gîte vers 13 h, l'heure du casse croûte, c'est bien, nous sommes seuls dans la cuisine.
Nous partagerons le dortoir avec un groupe,

heureusement que le minibus est là pour transpoter les bagages.
L'après midi, nous retrouvons Alice, Michelle et André,

pour faire le point et prévoir les étapes prochaines, puis détente à l'heure de l'apéro, nous goûtons le malaga...pour la St jean, 18 h nous assistons aux vêpres dans la petite église du village, vite remplie par 60 pèlerins, retour au gîte pour diner, puis bénédiction des pèlerins à 21h30, tour de village à la fraîche et...dodo

mardi 24 juin 2008

Villadangos - Astorga - 66e étape

28,2 km total 1405,9 km

Avant de commencer le récit de la journée, des nouvelles de notre dos : il est toujours sous notre sac à dos, enfin nous croyons, nous ne le sentons pas, peut être que les sacs sont vides.... d'ailleurs, Annie a un petit message à passer aux adeptes de gym ou à ceux qui voudraient affiner les silhouettes, mettez vous à la marche au long cours, c'est très efficace, a ce jour, aucun souci à se relever, si on refait ses lacets, avec 12 kg sur son dos, les cuisses, c'est du béton, quant aux pantalons, on met une ceinture, mais rassurez vous il nous en reste encore un peu et vous nous reconnaitrez...dans quelques jours.

Aujourd'hui belle étape sous un beau soleil, visite de Hospital de Orbigo, très joli village

avec son pont qui compte 20 arches, puis avancée dans la campagne où nous retrouvons nos champs de maïs, betteraves, d'ailleurs, nous prendrons même une douche non prévue en longeant des arroseurs, ça raffraichit.
Alors que nous nous apprêtons pour le casse croute, nous sommes rejoints

par Michelle et André, couple de palois qui a repris le chemin hier à Leon, nous échangeons des souvenirs du chemin, ..déjà. D'ailleurs, nous les retrouvons au gite et nous partageons un dortoir de 4 places, c'est calme, au 2e étage, nous avons une belle vue sur le chemin qui nous a conduit ici, la campagne et les nids de cigognes.
Visite de la ville aves ses nombreuses places,

sa très belle cathédrale, l'hôtel de ville et

le palais épiscopal oeuvre de Gaudi qui a été très contestée à l'époque.
Jean Marc teste le coiffeur espagnol (pardon Gil et Annick pour cette infidélité),
Annie a même une frayeur au 1er passage de la tondeuse, mais ça va, le pèlerin est beau...
Pour sa fête, d'ailleurs, je vais lui offrir des chocolats...

lundi 23 juin 2008

Leon - Villandangos del Paramo(jour de repos) - 65e étape

23 km total 1377,7 km

Départ de LEON à 8h00... la ville est longue à traverser mais très agréable, de beaux parcs, on pourrait se croire à Vichy.

Nous passons devant l'ancien hôpital devenu hotel de luxe San Marcos(non accessible au sac à dos)
La suite est moins jolie, usines : tréfileries, cableries sur de longues distances, très industriel, oubliées les belles céréales ou les fleurs, mais ne nous décourageons pas, ces km même moins beaux nous rapprochent de Santiago.

Nous traversons toute une zone où la route est bordée de bodegas à demi enterrées

Arrivée au gîte 15h, grand dortois mais peu de monde (8 personnes) c'est reposant:,

le dortoir est frais, des moustiquaires aux fenêtres nous protégent ...des intrus piqueurs, c'est parfait.

dimanche 22 juin 2008

Puente Villarente - Leon - 64e etape

14,5 km total 1354,7 km


Départ juste avant 8 h, petite étape pour se rendre à Leon, où nous prendrons le temps de visiter. Petit chemin comme on les aime au départ, et au fil des km,

nous passons près du village de Valdelafuente,

et nous entrons en ZI et ZAC de Leon, il fait déjà très chaud, et à l'entrée de Leon, vers 11h, un thermomètre affiche déjà 30, le gîte ne devrait pas être loin, mais c'est la ville et elle est grande....un couple de marcheurs nous aborde et nous dit (en espagnol) vous cherchez le gîte, hop, ils traversent et nous conduisent un bout de chemin, ils ont fait 2 fois le Camino et nous ont eu vite repèrés ; mais le trajet est un peu compliqué, une petite mamie espagnole, très chic, nous aborde à son tour et nous conduit un bout de chemin, nous n'avons pas tout compris de sa conversation, mais elle est adorable. Nous n'avons rien demandé, tout reçu, cadeau du chemin, un de plus, ce que nous sommes riches......

Arrivée au gîte à midi, nous apprenons qu'il n'ouvre qu'à 13h, pas grave, nous en profitons pour casse croûter dans le parc. Les dortoirs sont spacieux, 8 places seulememt, nous partageons le notre avec Alice et Lavira, jeune australienne très agréable, qui nous offre des beignets. Miam.

Après la sieste, nous partons visiter la vieille ville et surtout la cathédrale, splendide,

1800 m2 de vitraux, il y a de quoi voir.

La maison de Gaudy où l'on peut visiter le rez-de-chaussée.
Pause à une terrasse pour reposer nos pieds, pas habitués à piétiner en sandales, arrivent Hélène, avec qui nous cheminons depuis Viana et Paquita, espagnole, elle parle très bien le français et nous fait un cours d'histoire très captivant. Quel moment. Nous ne voyons pas le temps passer et à 20h30 nous songeons qu'il nous faut dîner. Ce soir, resto et pas le menu pèlégrinos, nous nous lançons, ah, la carte espagnole, ce sera calamars dans une sauce qui pourrait être au vin, mais très noire, très bon, et des patatas piquantes, là, il faut un peu plus s'accrocher, mais un petit rosé pétillant calme le feu (attention, toujours consommé avec modération)
Retour au gîte 22 h passé, il est temps de domir. Notre compagne de dortoir, Laviras nous apprend qu'elle doit se rendre à l'hopital ( à 200 m) faire soigner son orteil infecté. Elle revient assez vite et nous dit qu'elle va rester un jour à Leon et s'acheter des sandales, pendant quelques jours, ce sera sûrement plus confortable pour elle .

samedi 21 juin 2008

El Burgo Ranero - Puente Villarente(Mansilla de las mulas + 6km) - 63e étape

26,1 km total 1340,2 km

Nous démarrons à la fraîche avec Alice,

dernières photos sur le village : lever de soleil, cigognes...Nous reprenons notre chemin parallèle à la route, de grands bosquets de genêts embaument et nous procurent un peu d'ombre, du matin, ça chauffe. Loin sur notre droite, se profile la chaîne de montagne, bien dessinée dans le petit matin, le Cebreiro nous attend dans quelques étapes. Alice s'arrête un peu et nous avançons, nous sommes alors rejoints par 2 pèlerins, Emmanuella, espagnole vivant en France, donc aucun souci de langue, et Paco espagnol, Emmanuella fera l'interprète, ils marchent vite, nous les laissons filer...

Pause du matin avec Alice et Hélène à Reliegos.
Arrivés à Mansilla de Las Mulas (qui aurait dû être notre village étape)

à l'entrée de la ville Annie compléte le monument, la position d'une des statue lui convient bien, nous achetons tomates et fruits, besoin de frais,nous casse croûtons à l'ombre sur une petite place, et reprenons le chemin à 14 h, ça cogne un peu mais 6 km seront vite avalés, le chemin est blanc et nous aveugle, mais c'est tranquille pour avancer. Ce supplément de chemin au soleil sera recompensé dès notre arrivée au gite San Palayo à Puente Villarente, du bonheur, grande ferme restaurée,

cours intérieures avec gazon, fleurs, olivier, salons de jardin, relax, 3 jolis dortoirs aux couleurs jaune, orange, très gai, très agréables, des petits rideaux aux fenetres, nous n'y sommes plus trop habitués, amis c'est bien.

Nous prenons le repas au jardin, Emmanuella nous invite à sa table où il y a déjà Paco, Jo et Bernadette, français, et Carmen, américaine, la pauvre a dû se rendre à l'hôpital faire soigner ses ampoules infectées. Nous nous sentons vraiment privilégiés avec nos petons en forme. Le repas est très copieux.
Immense salade mixa et tortillas patatas, et très gai, convivialité, bonne humeur, échanges de photos et de souvenirs du Camino, chacun a ses histoires: Belle soirée, reposante:

vendredi 20 juin 2008

Sahagun - El Burgo Ranero - 62e etape

18,6 km total 1314,1 km

Départ à la fraîche par un beau ciel bleu et un soleil prometteur.....d'un joli bronzage, soit agricole, soit cantonnier, c'est selon.... Le chemin ressemble celui de la veille, joli chemin mi-cailloux, mi-herbeux, longeant toujours la route, toujours des champs de céréales et des fleurs. Vous pensez peut être que c'est lassant, même pas, nous nous sentons tellement bien.

Ermita NS de Pereales et son aire de repos.

Village de Bercianos que nous traversons.
Nous retrouvons Alice et terminons l'étape avec elle.en passant devant

la croix à l'entrée de El Burgos,

pour arriver à l'albergue Domenico Laffi, tenue par un hospitalier bénévole, de l'association des amis du Camino de Leon, toujours de bonne augure, cette situation.
Une dizaine de pèlerins attend et le gîte sera vite rempli (26 places). Les volets sont fermés pour préserver la fraîcheur, çà sent bon le produit ménager citron, on pourrait se croire à la maison. Casse-croûte, douche et sieste, c'est calme, reposant. Ah la belle vie de pèlerin après 4 h de marche: Visite du village avec Alice, vite, une seule rue en fait le tour, le village est petit mais sympa, courses pour le dîner que nous préparerons ensemble.

L'ambiance est formidable, la cuisine ressemble à une ruche où s'agitent chinois, australiens, canadiens, français, espagnoles et italiens, ça sent bon et de belles assiettes arrivent sur les tables, séances photos pour les uns et les autres, bonne humeur, partage, encore et toujours, et bien sûr rires....Tout ce petit monde ira au lit heureux...

jeudi 19 juin 2008

Ledigos - Sahagun - 61e étape

16,9 km total 1295,5 km

Avant tout bienvenue aux nouveaux lecteurs et blogueurs, quel plaisir de vous savoir là.
Un petit coucou à Pierre et Jeannine, pèlerins du chemin d'Arles, si la lecture de notre blog évoque de bons souvenirs et vous fait rêver, alors nous en sommes ravis.
Toujours fidéle, Thérèse , et Marina nouvelle "blogueuse", nous te remercions de bien vouloir nous communiquer sur notre site internet, ton adresse mail afin que nous puisssions échanger.

Nous devons attendre l'ouverture du bar 7 h 30 (largement dépassée) pour prendre un petit dej avant de nous lancer sur le chemin. Départ 8 h, mais l'étape sera courte, même temps qu'hier, c'est super, il fait frais, on est bien...

Chemin idem à celui de la veille, beau chemin gravillonné, bordé de fleurs, il longe la route, très peu fréquentée, tant mieux, nous pouvons entendre

les oiseaux, et traverser 3 jolis petits villages.
Nous cheminons un moment avec 2 couples de ch'tis, de joyeux drilles, on ne voit pas les km défiler, et aussi

un couple d'italiens, Pierrot 84 ans, et son épouse Livia 79 ans, quelle forme, nous avons de la peine à les suivre, ils parcourent 2000 km à pied par an, nous n'en sommes pas encore là.....mais çà viendra peut-être.... Arrivée au

gîte municipal Cluny à 13 h, en fait, une ancienne église "Iglesia de la Trinidad" dont le dortoir est aménagé au 1er étage, peu de monde aujourd'hui, nous pourrons donc choisir notre lit à l'écart des ronfleurs.
Casse-croûte et sieste, la chaleur nous y incite, de plus, il fait frais dans ce grand batiment.

Visite de Sahagun, jolie petite ville, église, ruines du monastère, chapelle du couvent des Bénédictines... Nous préparons notre dîner et descendons manger dans le square à côté, il fait très bon, c'est agréable, les cigognes sur leur nid sur le clocher de notre gite claquent du bec , et au-dessus de notre tête tournoient

des centaines d'hirondelles et de martinets, quel ballet, a nous en donner le tournis. Hélène nous rejoint pour prendre la fraîcheur et à 22 h, nous regagnons notre "chez-nous", en fait c'est bien, chaque soir, nous changeons de maison mais avons toujours l'impression d'être chez nous, super, ce sentiment.
Petit coucou pour ce we : pour nos amis randonneurs de St-Germain, dont c'est la sortie annuelle, marchez bien les copains, et pour nos amis du Rosaire, dont c'est la sortie à l'Arbresle,
Nous serons par la pensee avec vous tous.

mercredi 18 juin 2008

Carrion de los Condes - Ledigos - 60e étape

23,3 km total 1278,6 km

2 mois sont finalement passés très vite même à notre vitesse tortue. Sortie du gîte 7h15, une douce odeur de pain chaud titille nos narines, nous nous rendons à la panaderia et achetons le pain et nous laissons tenter par une pâtisserie qui va nous régaler à 10 h (pas de nom, mais c'est très bon), et puis chose certaine, nous allons vite brûler ces calories...
Aujourd'hui, route rectiligne sur 5 km, mais où çà circule peu, nous croisons le bus scolaire et une voiture, donc c'est calme, par contre des paquets et des paquets de pèlerins. Il fait très frais mais le beau bleu du ciel est de bonne augure. Cette route devient

beau chemin de cailloux traversant des champs de céréales, et dont les bas côtés sont merveilleusement fleuris, le jardinier est bon, la palette des couleurs est vaste, bleu clair du lin, bleu foncé de "je ne sais quoi",tapis violet de petites fleurettes, camaieu de jaunes, des haies de beaux chardons roses, coquelicots et marguerites et encore, ombellifères jaunes d'or et oeillets sauvages d'un éclatant fushia, et toujours des genêts qui embaument,

ainsi que la fleur du pèlerin et ce pendant 12 km.
Nous en prenons plein les yeux jusqu'au

village de Calzadilla de la Cueza, qui a failli être notre ville étape, mais les jambes vont bien, alors, après le pic nic, nous reprenons le chemin pour 6 km,

jusqu'à Ledigos, charmant petit village:
Pas de regret, le gite est très bien, à la campagne, et nous nous voyons proposer une chambre pour 2, nous allons en profiter pour réorganiser les sacs, car lorsque nous les faisons le jour à peine levé, c'est un peu ...empilé.
Il fait un temps superbe, idéal pour pendre la lessive dans le jardin, bonheur du pèlerin, encore et encore.
Nous retrouvons Alice, pèlerine perdue de vue depuis Uzan en France (24mai), nous partageons la table du dîner et prenons, pour la premiere fois, le frais avant d'aller nous coucher.

mardi 17 juin 2008

Poblacion de campos - Carrion de Los Condes - 59e étape

17,4 km total 1255,3 km

Nos voisins italiens sont partis tôt mais de façon très discréte. Pour nous lever à 7h15, départ 9 h, pour une petite étape, aujourd'hui c'est les vacances....Le ciel est déjà bleu, mais l'air est très frais, nous sommes toujours à + de 800 m d'altitude. Nous traversons plusieurs petits villages dont les murs des maisons

sont en torchis, terre + cailloux + paille, curieux à voir, beaucoup sont assez effrités, tous ces villages ne paraissent pas très vivants, beaucoup ont les volets clos, pourtant il y a quelques signes de vie, chien, chat, volailles....
Arrêt à Villalcazar de Sirga nous visitons l'église templière très imposante avec

une architecture intérieure très belle, nous ferons le pic nic sur la place.
Reprenons le chemin,

belle piste gravillonnée et qui longe la route , chemin de Santiago officiel, pendant 9 km, les bas côtés sont bordés de fleurs, coquelicots marguerites, lin bleu, chardons roses, on oublie la route mais de nombreux automobilistes nous klaxonnent et font signe. Sympa ..

Arrivée 14h30 à Carrion de los Condes, alberque Santa Maria tenue par les soeurs Augustines, 12 par dortoir seulement mais la douche est froide, moins drôle, mais revigorrante mais ce n'est pas grave, il fait beau.Petit tour de ville avant

le concert donné par les petites soeurs, (3 dont 1 à la guitare) à 18 h, dans l'entrée du gite ; les pèlerins, nous sommes assis sur les marches d'escalier conduisant à l'étage, voilà la salle de spectacle. Des chants sont entonnés dans differentes langues, et pour finir le chant des pèlerins de Compostelle, dont vous connaissez le 1er couplet, belle ambiance.
A l'issue de ce concert, l'une des soeurs signe chaque pèlerin pendant qu'une autre nous présente une corbeille remplie d'étoiles et nous invite à y retirer la notre. Signe...
Messe en espagnol, à 20 h à l'église Santa Maria, juste à côté suivie de la bénédiction des pèlerins au cours de laquelle la prière des pèlerins est lue en Allemand par un prêtre pèlerin , puis en francais, en espagnol, en anglais par des pèlerins de chaque pays. Grand moment de partage.

lundi 16 juin 2008

Itero de la Vega - Poblacion de campos(fromista + 3,7 km) - 58e étape

19,2 km total 1237,9 km

6h30 petit dej,

nous voyons arriver Oscar, Guy et Denis, prêts à partir sans déjeuner, qu'à cela ne tienne, nous sortons le pot de café de notre réserve et partageons biscuits et confiture, avant d'échanger nos adresses, car ils vont aller plus vite que nous.
Du matin, nous devons enfiler les ponchos, mais cela n'altère pas notre moral, nous sommes là pour marcher et aller au devant de rencontres et d'émotions toujours présentes,

c'est notre cadeau du chemin..
Le chemin est beau, il longe le canal jusqu'à Fromista qui posséde

une écluse étagée.
Casse croûte sur le parvis de l'église San Pedro appelée pompeusement cathédrale, au moins nous sommes à l'abri de la pluie, nous avons juste le temps de la visiter avant la fermeture. Encore quelques km pas très agréables à la sortie de Fromista, sur un énorme chantier routier, où les pèlerins se sentent tout petits et ne savent pas trop où aller.
Notre flair nous fait viser un clocher au loin, et c'est de la chance, le ciel devient très noir et menaçant, mais nous avons le temps d'arriver au gîte, ancienne école, que nous partagerons avec un couple d'italiens gênois, très sympa.

Le soir visite de l'église de Poblacion.

dimanche 15 juin 2008

Hontanas - Itero de la Vega(Castrojeriz + 11 km) - 57e étape

23,1 km total 1218,7 km

Les 1200 km sont dépassés plus que 400 et Santiago ne sera pas loin. Une heure à peine après le départ, douche, mais la pluie du matin n'arrête pas le pèlerin, dit-on ; le chemin serpente entre les champs de céréales à gauche,

et paysage de Lozere à droite, jusqu'aux

ruines du couvent de San Anton.

A l'entrée de Castojeriz,

photos de la collégiale Santa Maria del Manzano (1124),
traversée de la ville à la recherche d'un distributeur de banque ; encore une fois, nous allons vérifier l'extrême gentillesse des espagnols, Jean-Marc demande où se trouve le distributeur à un papy, qui nous demandera lorsque nous le reverrons si tout a fonctionné, il nous souhaite bon camino et d'autres choses que nous ne saisissons pas vraiment, mais sa main sur l'épaule de JM parle...


Montée de Mostelares qui culmine à 930 m, sous le soleil, enfin, çà monte dur sur ce chemin bordé de fleurs mais c'est très agréable et

quelle vue sur le damier de champs vus d'en haut.
Nous passons devant l'hopital San Nicolas, gîte, mais 12 places seulement et déjà complet, nous avons de la ressource sous les pédales et continuons jusqu'à Itero de la Vega, gîte de Rosario. Nous serons seuls dans un dortoir de 10 places, par contre les autres sont complets. Nous faisons notre lessive dans la cour où gambade 6 petits "ollions" les gens de la campagne vont comprendre...

Le repas est pris en commun, nous sommes 11 à table (5 français, 2 allemands, 1 canadien, 1 hollandais, 1 américaine, 1 autrichienne) et tout ce petit monde apprécie la paëlla de Rosario, succulente avec vins rouge et rosé (consommé avec modération). Nous nous attardons avec Lisa arlésienne (eh oui, nous l'avons vue) et parlons beaucoup du chemin, nous le vivons de façon identique et c'est très agréable d'échanger nos sentiments, la conversation dure jusqu'à ce que le patron nous fasse signe d'aller dormir.

samedi 14 juin 2008

Tardajos - Hontanas(hornillos del camino + 10 km) - 56e étape

20,6 km total 1195,6 km

Ce matin, ciel bleu mais très très frais, nous mangeons nos tartines de miel au salon de jardin (pas de cuisine), il faudrait presque les gants, mais pas très facile. Un bon cafe chaud au bar va nous requinquer:

La méseta nous attend, du vrai chemin qui serpente entre les champs de céréales, chance pour nous, le soleil sort et nous réchauffe bien, subsiste une petite brise qui sera la bienvenue.
La méseta (vaste plateau à 900 m altitude) n'a rien à voir avec les images que nous en avions, brulée de soleil, aride,

tout est très vert, c'est beau.
Le chemin est facile et les 20 km sont vite avalés: Nous arrivons

à Hontanas qui se trouve dans une cuvette,

par la rue principale dans laquelle se trouve notre gîte "Meson Albergue El Puntido" où la patronne nous propose une "chambre matrimoniale", autrement dit un grand lit, ce soir, fi des ronfleurs.
Un senior espagnol vient nous ouvrir l'église, il posséde un trousseau de clés qui pése au moins 3 kg, peut être les clés du paradis, qui sait. Cette petite église posséde plein de dorure, et San Isidore' patron des laboureurs, qui conduit une paire de boeufs attelés. Il fait très beau, la terrasse est très agréable, 1er jour depuis notre départ, nous garderons short et tee shirt jusqu'au coucher, enfin.... Pendant le repas, match de foot Espagne Suéde, nous savons quand les espagnols marquent...

vendredi 13 juin 2008

Burgos - Tardajos(jour de repos) - 55e étape

15,2 km total : 1175 km

Aujourd'hui, grasse matinée, comme à Figeac et Cahors, les pèrégrinos ne prennent pas leur RTT, nous préférons marcher et avancer un peu. Nous traversons le parc

où sont posées les cigognes, pour aller visiter Burgos, la cathédrale et faire différentes petites courses puisque nous sommes dans une grande ville.
Nous abordons un couple pour faire

une photo de nous 2 et la chance veut que le monsieur soit un photographe milanais (la photo devrait être réussie), son epouse est française. Il insiste pour photographier son epouse avec des pèlerins, c'est un passionné d'art , il nous donne plein de conseils pour visiter les monuments à venir. Ils sont émerveillés de notre voyage et posent plein de questions : vous faites tout à pied, (eh oui), vous dormez dans la rue (ma foi non), souvent dans de bons gîtes, nous passons un bon moment avec Fluvio et Tina.
Après le pique nique nous reprenons notre route, traversons une zone en constructions d'immeubles,

slalomons entre grues, tracto pelles et baraques de chantiers, heureusement ce trajet est court, nous mangeons beaucoup de poussière, pour un peu, nous allons regretter la pluie... non, nous rigolons...
Très vite, nous retrouvons la nature et ses champs de blé, d'orge, mais à proximité de l'autoroute de Burgos-Leon- Valladolid, nous sommes invités à prendre "la bretelle pèrégrinos", ça ne s'invente pas, on voit tout sur le chemin.
L'étape est courte, nous arrivons les 1ers à Tardajos, heureusement car le gite est petit 10 places.

Nous nous retrouvons avec Oscar et Guy au jardin à faire nos lessives, et laver nos godasses, tient elles sont vertes ou oranges, on avait oublié !!
C'est bien, soleil, vent, demain les pèlerins vont enfiler des vêtements frais, bonheur.

jeudi 12 juin 2008

San Juan de Ortega - Burgos - 54e étape

30,5 km total 1159,8 km

3 biscuits avalés et nous prenons le chemin, un vrai chemin, joli, plat et en bon état, du bonheur de chemin:

et bordé de fleurs
Le ciel est bleu, même les petits oiseaux sont contents.
3,54 km plus loin, nous arrivons à Agés où nous pouvons prendre un vrai petit déjeuner, que c'est bon. Le patron du bar parle français, il est très sympa, il dit nous prendre pour de "vrais pèlerins", çà nous touche beaucoup mais restons modestes, il ajoute, "partis depuis plus de 50 jours du Puy en Velay, vous savez pourquoi vous êtes là et pourquoi vous allez a Santiago".

Le chemin nous monte au col du Termino de Atapuerca 1060 m, il est bordé par un terrain militaire, fils barbelés rouillés au travers desquels poussent des tapis de fleurs roses, jaunes blanches, que c'est beau sous le soleil, cadeau du chemin:
Le pic nic se fait dans un petit square au milieu du village Orbaneja : fontaine, bancs, tout ce qu'il faut pour le confort du pèlerin, un chien nous rend visite ( Annie n'a même pas peur, fini )mais le pauvre, nous n'avons pas grand chose à lui donner.

Jean-Marc en grande conversation avec de drôles de pèlerins
La fin d'étape est la moins agréable, contourner l'agrandissement de l'aéroport de Burgos, 1.5 km, à pied, c'est pas rien, ensuite entrée dans ZI et ZAC de Burgos, des km de trottoirs, bordant une avenue 2X2 voies où tout va vite, nous n'y sommes plus habitués, pour nous 4 km/h c'est notre moyenne, l'entrée dans Burgos n'en finit pas, nous cherchons la cathédrale, elle devrait se voir pourtant.
Arrêts à un carrefour, nous cherchons où aller, nous sommes abordés par un espagnol qui nous dit le gîte vers la cathédrale est complet, mais nous en indique un autre . Adorable senior espagnol, grâcias. Au coin d'une rue, Denis semble nous attendre, il chemine un peu avec nous en direction de

notre gîte, situé dans un parc de verdure, bien aménagé, tables, bancs, barbecues, des bâtiments en bois, nous serons au calme.

mercredi 11 juin 2008

Belorado - San Juan de Ortega - 53e etape

25,5 km total 1129,3 km

Nous prenons le départ alors que le jour n'est pas encore levé ; nous prenons congé de nos voisins de table d'hier soir, petit couple polonais, pèlerins à vélo, adorables , Hasha ne parle pas le français mais le comprend un peu car elle rit aux plaisanteries (il s'en dit), par contre Kevin le parle couramment c'est très pratique pour nous: Nous ne les reverrons sûrement pas mais ils resteront une jolie rencontre de notre chemin.
Nous marchons un peu puis nous devons sortir les ponchos, histoire de ne pas perdre l'habitude: Depuis notre entrée en Espagne, la Navarre, la Rioja et la Castille où nous sommes entrés hier n'ont rien à envier au pays français : eau, boue, mais bref nous avons la chance de faire ce chemin, ne nous plaignons pas. Lors de la traversée de Villafranca, nous nous procurons le pic nic au supermercado, en fait 3 étagères dans le bar de l'épicerie et 2 cagettes de fruits, mais ça suffit pour nous.

Nous traversons une foret de chênes d'un côté, de pins de l'autre, mais contrairement à nos ancêtres, nous ne rencontrons ni loups ni brigands.....

Certaines côtes il vaut mieux avoir le sac que le vélo

Fleur du chemin entre les chênes

Nous arrivons vers 15 h au monastère de San Juan, notre gîte de ce jour, il reste des places, tant mieux, le soleil sort un peu, c'est bon, car l'entré dans la batisse est froide et humide. Heureusement nous avons nos tapis de sol, c'est le moment de les déplier pour isoler nos matelas, nous ne les aurons pas portés pour rien. Pas de cuisine au gîte, nous dînons donc à l'auberge en compagnie de Myriam, notre interprète allemande et son amie Alexandra, autrichienne, belle ambiance, Jean-Marc fait son calimero, face à 3 femmes, çà amuse beaucoup les filles, son surnom sera tout trouvé.

mardi 10 juin 2008

Granon - Belorado - 52e étape

17 km total 1103,8 km

Il a plu des cordes cette nuit mais qu'importe

Tous les matins nous prenons le chemin
Tous les matins nous allons plus loin
Jour après jour la route nous appelle
C'est la voie de Compostelle

Ultreia Ultreia
Et sus eia Deus adjuva nos
(Va plus loin, va plus haut, Dieu aide nous

Chant des pèlerins, 1er couplet, et refrain la suite et l'air dès notre retour

Allez, encore 500 km et Santiago ne sera pas loin
Nous prenons une petite route pour sortir de Granon elle nous entraîne à travers les champs de céréales,

et nous entrons en castille.

A un endroit, sous l'effet de la grande quantite d'eau, la route s'est affaissée sur au moins 100 m faisant d'énormes crevasses, mais cela ne nous empêche pas de passer. Cette route devient chemin de cailloux plutôt agréable, large et paralléle à la N 120, nous le suivons pendant 12 km environ, le bruit de la circulation toute proche de la nationale ne nous dérange pas, la tête emprisonnée dans les capuches de ponchos, presque boules Quiés. Ce chemin aussi a souffert des crues, il est souvent défoncé. Par contre , contrairement à hier où nous avons eu froid, aujourd'hui l'air est très lourd et humide, pourtant, nous ne sommes pas sous les tropiques,`pas très agréable, et toujours les champs de céréales à gauche et à droite.
13 H nous arrivons à Belorado,

le clocher de l'église Santa Maria croule sous les nids de cigognes, elles sont bien une dizaine, certaines nourrissent les petits; La traversée du village est compliquée, tout est en travaux, routes trottoirs, très vite, nous trouvons notre gîte où nous attendent Denis, Oscar et Guy, et Hélène
Après avoir posé nos sacs, l'urgence c'est le casse croute, Denis nous offre olives à la pâte d'anchois et un verre de rouge de la Rioja, nous passons un bon moment, une Vichyssoise arrive à notre table, le monde est petit
Une info circule, grève de camions, frontière bloquée, info ou intox, nous sommes déconnectés.
Le dîner sera partagé avec un jeune couple polonais qui fait le chemin à vélo.

lundi 9 juin 2008

Azofra - Granon - 51e etape

25,4 km total 1086,8 km

En descendant préparer le petit dèj nous sommes surpris il fait encore nuit, mais juste avant le départ nous comprenons qu'une épaisse masse de nuages noirs obscurcit le ciel qui très vite ouvre ses vannes, chance pour nous nous pouvons enfiler notre kit de pèlerin au sec, pendant que nous sommes à l'abri.
Nous cheminons à travers les champs de blé et de patates, nous découvrons la patate de la Riora, il n'y a pas que du vin, plus de vignes.

Pendant des km nous allons longer les canaux d'irrigation
Nous ferons notre casse-croûte dans un abri bus( guitoune fermée) en compagnie des papys espagnols, la conversation ne nous retarde pas, à Santo Domingo de la Calzada ( là ou il y a un coq et une poule vivants dans l'église).

Fin de l'étape sous une pluie battante, au moins çà nous fait avancer vite, pas de perte de temps à lever le nez: Nous arrivons à Granon au gîte paroissial où nous attend Denis, qui nous retire nos ponchos, nous inscrit sur le livre, et l'hospitalier bénévole espagnol nous conduit à notre dortoir :

grande piéce où sont alignés des tapis mousse côte à côte, nous allons nous retrouver 28 à dormir ici, + 13 sur la mezzanine, dans le clocher de l'église, insolite mais super bien. Un jeune couple hongrois aide notre hospitalier à préparer le repas pour tout ce monde.
Un coffre ouvert sert à mettre notre participation, et dans le couvercle duquel on peut lire cette inscription : "Pèlerin, mets ce que tu peux et prends ce dont tu as besoin" pas banal, quelle confiance !

Consignes du gîte
Jean Marc pend la lessive dans le clocher, et lorsque nous y montons, nous rencontrons Denis, complétement frigorifié, occupé à dessiner les cloches.
Messe à 19 h suivie de la bénédiction des pèlerins, au moins nous ne sommes pas loin pour nous y rendre.
Repas pris en commun à 20 h, belle ambiance très chaleureuse qui nous fait oublier la pluie et la fatigue.
Consignes de l'hospitalier, personne ne se lève avant 7 heures, le plancher craque, petit dèj à 7 h30.

dimanche 8 juin 2008

Navarrete - Azofra - 50e etape

23 km total 1061,4 km

Ouaouh .. 15 commentaires, bravo et merci, on aime, bienvenue aux nouveaux

Non, nous n'avons pas révisé notre anglais mais à quoi bon, anglais, espagnol, italien, allemand, peu de soucis, même, le japonais, depuis plusieurs jours nous cheminons avec un japonais, à qui nous apprenons le francais, et lui le japonais, mais il est nettement meilleur que nous, mais sur le chemin, c'est facile... ou presque.
Ce matin, nous sommes très nombreux à défiler sur le chemin, belle piste tantôt goudronnée, tantôt sableuse, rien à voir avec les sentiers boueux,

toute la journee nous allons traverser les vignobles de la Rioja, très bon vin, on goûte.
Nous rencontrons Roberta italienne avec qui la conversation s'engage vite, quelques vagues souvenirs scolaires en français pour l'une, en anglais pour l'autre, nos 6 mains et 6 yeux font le reste, 1 heure passe très vite. Nous la retrouverons au gîte. en passant à Najera nous retrouvons Guy le Québécois qui souffre d'un genou et qui veut faire étape ici. Quelques centaines de mètres plus loin, il nous rejoint, et lorsque nous lui demandons où se trouve son gîte, il nous répond avec son bel accent, je viens avec vous à Azofra, je vous aime beaucoup. C'est chouette une rencontre comme celle là. Les 6 derniers km seront riches, cadeau du chemin, 1 de plus.

Superbe gîte à Azofra, tout neuf, immense cuisine et salle à manger, 60 lits en chambre de 2 lits seulement, avec placards, ce soir, nous ferons fi des ronfleurs et des mauvais coucheurs.

En fin de soirée, visite à la bodega (cave à vin) par le viticulteur, accompagnés de Myriam qui nous sera très utile pour traduire; Dégustation de vins, mais nous serons raisonnables car il nous faut remonter de la cave.

samedi 7 juin 2008

Viana - Navarrete - 49e etape

26,2 km total 1038,4 km

Départ avec le soleil mais le temps est très frais. Le chemin nous fait traverser des vignes avant d'atteindre Logrono, où les cigognes tournoient dans le ciel,

et ont fait des nids énormes sur les toitures. Joli spectacle, inhabituel pour nous, surtout à Rongères.

Visite de l'église, rapide, il bruine léger, fait froid et c'est pas drôle.
Où est l'Espagne où nous avions peur des grosses chaleurs ? La température nous oblige à relever les chaussettes, chausser les jambes de pantalons, enfiler les Kway, Annie regrette même son béret rouge rentré à la maison par la poste, mais rassurez vous, çà va, nous allons survivre à ce froid qui n'a quand même rien de sibérien.
La traversée de la ville n'est pas terrible, que des magasins qui font des soldes, nous n'avons pas de place dans les sacs, nous passons notre chemin, juste un arrêt pour acheter le casse croute, que nous prendrons sur un banc dans un petit square, en compagnie des petits ninos que les papas ont accompagnés aux jeux.
Fin de la traversee de ville par une belle allée cimentée qui traverse des jardins publics immenses, très verts, on se demande comment, sur environ 6 km, suivent à nouveau des vignes

jusqu'à ce que nous voyons un village perché, Navarrete, chez nous pour ce soir, 1er gîte complet, encore 500 m et c'est bon, belle albergue pour touristes où nous cuisinerons soupe poule au pot vermicelle, pâtes.....au micro ondes, pas terrible, heureusement, le flan caramel compense, JM a bien réussi le dessert....

vendredi 6 juin 2008

Los Arcos - Viana - 48e etape

20,1 km total 1012,2

Réveil très matinal, des pèlerins oublient qu'ils vivent en groupe, et dès 5 h du matin c'est le branlebas de combat: Tant pis nous partirons plustôt.
Nous sommes très nombreux au départ, nous cheminons environ 1 h avec Pierre, le vétérinaire belge , beaucoup d'humour et ses 2 copines de rando, venues le rejoindre pour 1 semaine.

Sur le chemin nous trouvons aussi des victimes.
Le soleil est là mais très vite le temps fraîchit et nous supporterions bien quelques degrés en plus: Nous cheminons à travers la garrigue par de petits sentiers secs,

où nous longeons vignes et oliveraies: ce décor nous conduit jusqu'à Viana, où c'est jour de marché, mais nous souhaitons aller direct au gîte, très grand,

et nouveau pour nous des lits à 3 niveaux, par contre tout y est nickel, superbe salle à manger avec de grandes tables et bancs en bois ciré.

Notre table du dîner est partagée avec Denis (le dessinateur), Oscar Allemand, Guy québécois, Armel le breton....
Et à la table voisine, sont représentés Quebec et Alaska.....

jeudi 5 juin 2008

Estella - Los Arcos - 47e etape

23,9 km total 992,1 km

Aujourd'hui, nous avons RDV avec Béatrice et Jean-Louis qui nous attendent à 5 km de là, nous allons faire un bout de chemin ensemble, enfin, nous avons partager le gîte plusieurs fois, et le courant est bien passé entre nous !
Avant de les rejoindre à leur camping,

nous nous arrêtons à la fontaine à vins, près du Monastère , si si, vous lisez bien, mais à 8 heures du matin, le vin rouge n'est pas très apprécié, peut-être avec saucisson ou St nectaire. Cette fontaine a beaucoup de succés et tous les pèlerins font la photo. Retrouvailles avec nos amis, nous sommes très heureux de nous revoir, la journée est super. Nous ne voyons pas le temps passer, ne sentons pas le fatigue, pourtant les km s'empilent. Visite de l'eglise de Villamayor de Monjardin, très dépouillée,

photos à la citerne gothique.

A la pause repas, Jean-Marc repère un tas de bottes de paille carrées, des sacs poubelle posés dessus nous font une belle nappe, et nous sommes confortablement installés. Au menu terrine, saucisse sèche, pâtes à la sardine pimentée (nouvelle recette), fromage, chocolat, la rigolade est invitée. Après avoir pris un café à Los Arcos, nous, nous sommes arrivés, mais nos amis doivent reprendre le chemin encore 7 km.

Séparation émouvante, mais nous nous reverrons pour partager ou l'eau de Vichy ou le Bordeaux (ils sont girondins): Belle rencontre du chemin.

A notre gîte nous partageons notre dortoir avec 2 pèlerins espagnols, super gentils qui sont émerveillés de l'état de nos pieds après 1000 km, pour eux c'est différent, d'ailleurs l'un, fait de la couture, dit jean-Marc, sur les pieds de l'autre, soin des ampoules, pas beau à voir, mais ils ont le moral,
Visite de la ville, vite fait, quelques emplettes,

Marina propose un repas ensemble, nous nous retrouvons, 1 belge, 2 hollandais, 1 allemande Anne,+ 1 autre jeune femme et 2 français, bonne ambiance surtout pour commander le repas.
Messe à 20 h, moitié espagnole, moitié italienne, notre prêtre pèlerin Murphy officie, enfin bénédiction des pèlerins ou chacun est invité à décliner sa provenance, on a vite fait le tour du monde...ou presque.

mercredi 4 juin 2008

Puente la Reina - Estella - 46e étape

25,9 km total 968,2 km

Bonheur, grand ciel bleu de Provence. Le soleil ne va pas tarder à chauffer, c'est vraiment bien ce matin.

Photo devant le celèbre pont de Puente avec les Italiens, les langues deviennent faciles, dîner avec les italiens, petit dej avec les allemands, achats chez les espagnols, on fait la conversation, ca doit être drôle.

Notre chemin passe devant un grand champ d'asperges, toutes ces asperges perdues feraient le bonheur des pèlerins le soir à l'étape, dommage.

Les villages traversés sont très typiques, très propres,

beaucoup de belles et grandes portes en bois, des balcons superbement fleuris. Nous cheminons une fois de plus, le matin, avec Marina et ses amis, elle est gaie et drôle, le chemin se fait facile en parlant et rigolant.

L'après-midi, nous cheminons avec Denis, le dessinateur, et Myriam, jeune fille allemande, elle parle très bien le français, pratique pour nous 3.

Nous arrivons au gîte Enfas, 34 places seulement, c'est bien, presque familial et très bien équipé !
Tour de ville, Estella est très agréable, jolie petite ville,

beaucoup de toutes petites rues étroites, bien fleuries.
Drôle, nous nous retrouvons 8 à dormir dans le meme dortoir, nous avons souvent cheminer ensemble, hasard. Lorsque nous sommes en ville, on se croirait jour de marché à Varennes, être a 1000 km de la maison et rencontrer autant de gens connus, c'est le chemin.

mardi 3 juin 2008

Pamplona - Puente la Reina - 45e étape

25,4km total 942,3 km

Le ciel est couvert au départ de Pamplona, nous allons cheminer avec Marina et ses compagnons hollandais: La sortie de ville se fait par une large allée cimentée paralléle à la route, bruyant mais très sécurisant;le paysage est différent, les Pyrennées sont loin,

de jolis petits villages tous perchés, des vignes, d'ailleurs, de grands panneaux nous invitent "ruta del vino de Navarra" la route des vins.

Au loin une barrière d'éoliennes impressionnante, peut être une centaine, en cheminant nous nous en rapprochons jusqu'à les atteindre au col de la Sierra del perdon,

où de belles sculptures de pèlerins pour l'éternité sont forgées dans la ferraille.

L'occasion de faire des photos comiques, puis descente sur Puente par un bon chemin gravillonné, très agréable.
Arrivés au gite de bonne heure, nous avons la chance de pouvoir laver les chaussures, luxe impossible depuis des jours.

lundi 2 juin 2008

Zubiri - Pamplona - 44e étape

23,9 km total 916,9 km

Il ne fait pas encore jour, déjà des pèlerins sont sur le pied de guerre, le lever se fera sans réveil ce matin et tôt. Le ciel est un peu chargé mais il ne pleut toujours pas, quelle chance, allons-y, petit dej au bar du coin, car l'espace cuisine du gîte est fermé à clé.

Nous repassons sur le pont médiéval pour retrouver le GR.
Nous longeons l'usine de magnésie de Zubiri pendant un grand moment et le décor n'est pas joli, mieux vaut laisser son regard aller au loin et regarder les forêts. Alternent aujourd'hui des chemins cimentés, boueux, couloir de ruisseau et des chemins de pierre très agréables, nous longeons des prés ou paissent des chevaux et de nombreux poulains, ils sont beaux à voir, certains chemins sont bordés d'aubépine, ça sent bon,

nous retrouvons les orchidées sauvages, du lin sauvage rouge et bleu, sous le soleil, c'est encore plus beau.
Evénement, ce jour, quand nous traversons une aire de repos près de la route, nous voyons se garer un couple cussetois en camping car, petite causette du pays.

Pont médiéval et cascades à l'entrée de Villava.
Arrivée au gite vers 15h30, albergue Jésus Maria à Pamplona,

gîte tout neuf, nous sommes installés sur 2 étages, près de la cathédrale, petite visite en ville, elle est superbe.

Rue de Pamplona.

dimanche 1 juin 2008

Roncesvalles - Zubiri - 43e étape

25,4 km total 893 km

Réveillés par la musique douce mise en route par les hospitaliers à 6 h puis toutes les lampes sont allumées, tant pis pour ceux qui n'ont pas fini leur nuit. La fourmillière se met en activité, et après enquête il s'avère que nous étions 120 à dormir à l'albergue (gite) de la collégiale, ça fait du monde à farfouiller dans ses sacs.
Le départ nous inquiète un peu, vu les pluies diluviennes qui se sont abattues sur notre toit cette nuit. Certes nous avons dormi au sec, mais dans quel état sont les chemins ?

Un hospitalier nous conseille de prendre la route et nous sommes obéissants, pour atteindre le 1er village Burguete (Liliane, ça doit t'évoquer des souvenirs), (pour les blogueurs, Liliane a fait le chemin) là nous avons pris le petit dej car rien au gite.
Nous sommes vraiment nombreux, nous retrouvons des visages connus,

certains commencent un morceau de chemin à Roncevaux et ils sont arrivés à St-Jean-Pied de Port par le train, le taxi local Expresse Bourricot a dû avoir du boulot.
La journée se déroule à mettre le poncho, le quitter, cheminer ou plutot patauger dans la boue. Plusieurs fois dans la journée, nous avons empruntés des chemins où coulait l'eau. Si Michelle avait été là, elle aurait demandé à Jean Marc "es-tu sûr qu'on est pas dans le ruisseau?". Il faut rester concentré, oui oui, je dis bien concentré, pour poser ses pieds et garder l'équilibre, mais tout va bien pour les pèlégrinos rongerois !

heureusement certaines parties du chemin sont dallées


Nous passons devant de belles maisons basques.
Ouf, arrivée au gite de Zubiri, le 1er, nous avons de la place, et retrouvons encore une fois des visages connus, Francis, le dijonnais, Roselyne,

et Denis, qui fait de magnifiques dessins !
Un prêtre pèlerin italien propose une messe pour les pèlerins,

nous sommes 7 autour de lui, autour d'une table, et c'est une cérémonie très fraternelle et un grand moment de partage, même quand les conditions météorologiques ne sont pas très belles, les émotions peuvent être belles !
Le diner nous rassemble au restaurant du coin, encore un partage.